Dame d’un soir - Francis Cabrel

Dame d’un soir

 

Dame d’un soir,

Je t’imagine sans effort.

Dame d’un soir,

Je te dessine

Quand je m’endors.

 

Laisse faire la lumière,

Laisse-toi soulever doucement,

Ferme les yeux,

Dehors il pleut, un peu.

 

Tu dérives, captive,

Vers le soleil blanc d’un nouveau jour ;

Quelqu’un t’attend

Au bout de l’océan.

 

Dame d’un soir,

Je t’imagine sans effort.

Dame d’un soir,

Je te dessine

Quand je m’endors.

 

Les sirènes te préviennent

Qu’un voilier s’approche de ton corps,

Plein de rubans

Et de papillons blancs

Pour tes ailes d’enfant.

 

Nos épaules se frôlent,

Nos voiles se fondent au même feu,

Nos corps se glissent

Jusqu’aux plages d’Atlantis.

 

Les sirènes te préviennent

Qu’un voilier s’approche de ton corps,

Plein de rubans

Et de papillons blancs

Pour ton ventre d’enfant.

 

Le silence immense,

Juste la musique de ton cœur,

Personne autour

Que nos haleines d’amour.

 

Aquarelle, nouvelle

Sur des fils de laines roses et blancs,

Ferme les yeux

Dehors il pleut, dehors il pleut un peu, un peu.